Martin Luneau


Interview de Martin Luneau - Chief Marketing Officer chez Cultur’In The City et ancien étudiant de la chaire Média et Digital (promotion 2015-2016).


  • Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?


Je faisais partie de la promotion 2015-2016 de la Chaire Média & Digital et j’ai diplômé de l’ESSEC en 2017. J’ai alors intégré le cabinet de conseil en management Sia Partners en 2017, au sein duquel j’ai travaillé pendant 4 ans. Je faisais partie de la BU Marketing, Ventes et Expérience Client. Pendant ces 4 années, j’ai effectué plusieurs missions auprès de clients de différentes industries (assurance, énergies, hôtellerie, etc.).


  • Quel est ton job actuel ? Quelles sont tes missions principales ?


Avant d’intégrer l’ESSEC en AST, j’ai suivi une formation universitaire en gestion de projets culturels et j’ai toujours nourri l’envie de revenir vers le secteur culturel ou les médias. J’ai saisi l’opportunité de rejoindre Cultur’in The City en tant que Directeur Marketing en septembre 2021. Cultur’in The City est spécialisé dans la vente de coffrets cadeaux dans le secteur culturel (théâtres, musées, concerts …), et se développe également autour de nouvelles offres.


En tant que Directeur Marketing, mon scope couvre principalement les domaines suivants :

  • Communication, positionnement, branding

  • Gestion du e-business (acquisition, SEA, SEO, animation du site internet, parcours client, etc.) et développement des ventes sur des sites web revendeurs

  • Conception, développement et lancement de nouveaux produits (B2C et B2B) + diversification

  • Relation et expérience client

  • Gestion de certains projets digitaux


  • Comment as-tu appréhendé ce poste en venant d’un cabinet de conseil ?


Chez Sia Partners, au-delà des missions de conseil, j’ai été amené à travailler sur le développement d’offres sur des sujets Marketing pour ma BU.

Je me suis également formé de manière autonome sur plusieurs autres sujets de mon scope actuel en suivant des formations en ligne, ou en contactant différents directeurs marketing pour avoir leur retour d’expérience.

Enfin, je pense que l’entreprise recherchait un profil de directeur marketing assez polyvalent, capable d’appréhender rapidement un nouveau contexte et de monter en compétence sur des sujets variés, ce à quoi mon poste de consultant à contribuer à me former.


  • Qu’est-ce qui te plait dans ton job actuel ?


Le secteur culturel me passionne et je trouve vraiment du sens dans la mission de Cultur’In The City. Développer des produits qui donnent envie aux gens d’aller au théâtre, au musée ou sortir écouter des concerts me plait particulièrement, surtout dans un contexte de reprise de ces activités suite au Covid, où certaines habitudes ont évolué et de nouveaux défis se posent pour ces secteurs. C’est un environnement où il est nécessaire d’innover, et il est important pour moi que mon poste actuel me permette de le faire, d’autant plus dans une structure avec beaucoup d’agilité.

En travaillant au sein d’une petite équipe, j’aime aussi le fait d’avoir un poste où je peux voir rapidement et concrètement l’impact de ce que je fais, aussi bien sur des sujets court-terme que long-terme. Enfin, la variété des sujets de mon scope me plait énormément, notamment car celui-ci inclue, en plus des volets purement marketing et communication, le développement des produits et des nouvelles offres, mais aussi la diversification (donc les enjeux liés à la transformation de l’entreprise), ainsi que le e-business.


  • Qu’est-ce qui t’a poussé à rejoindre la chaire et qu’en as-tu retiré ?


Au vu de mon parcours avant d’entrer à l’ESSEC, la Chaire Media & Digital me semblait totalement cohérente. Les secteurs des loisirs et de la culture ont toujours été un axe important de mon projet professionnel. La Chaire Média m’a permis d’avoir une approche de ces secteurs différente et complémentaire vis-à-vis des cours que j’avais suivis auparavant, qui étaient plutôt tournés autour des institutions culturelles et des politiques publiques.


L’un des avantages des rencontres et cours effectués grâce à la Chaire est l’accent qui est mis sur l’évolution de plusieurs industries des loisirs et de la culture, ainsi que sur les innovations que certains acteurs mettent en place pour faire évoluer leur modèle. Le tout en ayant une approche « décloisonnée », puisque l’on y étudie des secteurs aussi différents que la musique, l’audiovisuel, les jeux vidéo, ou encore les institutions culturelles, ce qui permet d’alimenter une réflexion plus globale. La rencontre avec des acteurs et intervenants de tous ces secteurs est également une vraie chance.


Par ailleurs, j’ai trouvé très enrichissant le fait que la Chaire réunisse des étudiants aux profils variés, non seulement en termes de secteurs de prédilection (on y rencontre des personnes passionnées et qui se destinent à travailler dans le cinéma, la musique, la littérature, les jeux vidéo, etc.), mais aussi de compétences (marketing, finance, projets d’entrepreneuriat), le tout créant une dynamique collective très riche.

J’ai également beaucoup aimé la manière dont le mémoire de recherche est envisagé dans la Chaire : en effet, réfléchir sur une problématique précise avec des entreprises, tout en bénéficiant de leur soutien, me semble être une excellente manière d’aborder des enjeux concrets et permet de rencontrer des professionnels de ces secteurs. En ce qui me concerne, mon mémoire a été réalisé avec TF1 et j’ai ensuite décidé d’y effectuer un stage.

Enfin, le voyage de Chaire, que nous avons effectué dans la Silicon Valley, a bien sûr été une expérience extraordinaire.


  • Quel est ton meilleur souvenir de la chaire ?


Je pense, justement, ce voyage aux Etats-Unis. Avoir la possibilité d’aller rencontrer des acteurs tels que Netflix, Paramount, Samsung, ou encore Criteo en Californie est une chance extraordinaire. Et, bien sûr, ce voyage permet aussi de renforcer les liens au sein de la promotion !


  • Quels seraient tes conseils pour les étudiants de la chaire ou ceux intéressés ?


Le principal conseil que je leur donnerais serait d’être curieux. Souvent, en intégrant la Chaire, on a en tête un projet, un secteur qui nous fait rêver, et c’est une bonne chose. Mais il faut aussi profiter de cette chance d’intégrer une porte d’entrée vers énormément de secteurs liés aux divertissement, à la culture et aux médias, et il existe des points communs, des enseignements intéressants à aller chercher dans chacun d’eux.

De plus, je leur conseillerais d’être curieux vis-à-vis des rencontres que l’on peut faire grâce à la Chaire : autres étudiants, professeurs et professionnels... En bref, de profiter au maximum de cet environnement.