• Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ? 

A la fin de mon parcours à l’ESSEC, j’ai décidé de rester dans le secteur des médias et en particulier celui du cinéma / de l’audiovisuel. J’ai eu l’opportunité d’enchaîner directement avec un stage, qui est finalement devenu un job depuis décembre dernier, dans une jeune boîte de production spécialisée dans les IPs, remakes et adaptations: Maremako Films.

• Quel est ton job actuel ? Quelles sont tes missions principales ?

Je suis actuellement Responsable Production et Développement chez Maremako et je touche vraiment à tout, étant donné que c’est une petite structure, fondée en 2020. Cela va de la comptabilité et l’intendance au quotidien à la participation aux réunions de développement avec les auteurs/réalisateurs, les coproducteurs, ou encore les commissioners (plateformes, chaînes, …), en passant par le scouting de films/séries intéressants pour des remakes, notamment pendant les festivals. Je suis vraiment satisfait car c’est l’occasion pour moi de découvrir encore davantage ce milieu, participer à des projets ambitieux, rencontrer différents interlocuteurs déjà établis, et vivre de l’intérieur le développement d’une entreprise. 

On va maintenant parler d’un projet que tu mènes en parallèle de ton job, avec des amis, AVE Studios 

• Pourquoi avez vous voulu créer AVE Studios ? Quand avez-vous commencé votre activité ? Quelle était votre envie de départ ? 

Après avoir terminé notre formation au cours Florent (juin 2021), avec plusieurs amis nous voulions continuer à créer / écrire, à nous amuser et à explorer le jeu devant la caméra, que nous avait fait découvrir notre professeur de 3ème année, le réalisateur Cédric Prevost. Petit à petit, nous avons commencé à nous organiser de plus en plus sérieusement, à nous répartir en pôles et à développer plusieurs projets de différentes envergures. 

Depuis l’été 2022 nous sommes officiellement organisés en association et essayons de rassembler un nombre grandissant de techniciens et d'artistes pour nous épauler sur chaque nouveau tournage, que nous voulons toujours plus professionnel que le précédent.

• Si tu devais nous pitcher AVE Studios en quelques phrases, qu’est ce que tu nous dirais ? 

AVE Studios, c’est avant tout un collectif de création et de production cinématographique. C’est aussi un espace de rencontres artistiques et professionnelles pour tous ceux qui souhaitent travailler dans le monde du cinéma. En effet, au-delà de notre activité de création, nous avons à cœur de rassembler autour de nos projets une communauté de passionnés d’audiovisuel/cinéma qui n’auraient pas forcément les moyens ou le réseau pour donner vie aux idées qu’ils ont dans la tête ou déjà sur papier.

• Qu’avez vous accompli l’année dernière ? 

En un an, nous avons tourné et entièrement auto-produit 3 épisodes (30 minutes chacun) de notre série de courts-métrages « Le Temps des Cerises » et dans le même temps, nous avons commencé à développer un concept innovant de rencontres entre comédiens autour d’improvisations en vidéo, qui seront ensuite diffusées sur les réseaux sociaux. Nous avons d’ailleurs lancé nos différentes pages sur Instagram, Facebook et TikTok à l’automne 2022.

L’année dernière, nous avons aussi participé à la production de la série « Les Livreurs » de Cédric Fleury et Arnaud de Grandry, qui est actuellement en finalisation de sa post-production.

Enfin, plusieurs des membres de l’association ont réalisé des films pour le Nikon Film Festival 2023.

• Quels sont vos objectifs et projets à venir ? 

Notre premier objectif est de terminer la saison 1 du “Temps des Cerises” (7 épisodes), et nous avons déjà 2 tournages de prévus dans les prochains mois. Les épisodes déjà tournés sont actuellement en post-production et comme ils sont indépendants les uns des autres, nous aimerions les envoyer en festivals sous forme de courts-métrages dès cette année.

Nous avons d’autre part plusieurs projets de courts-métrages hors série, que nous aimerions aussi tourner dans les mois qui viennent.

Surtout, nous voudrions voir l’association grandir et continuer à se professionnaliser, en impliquant de plus en plus de personnes sur nos projets. L’idée est aussi de collaborer avec d’autres collectifs et d’autres passionnés pour explorer des univers plus éloignés de ce que nous avons l’habitude de faire.

Enfin, le rêve serait de pouvoir diffuser certains de nos films avant 2024 pour essayer d’avoir les retours de professionnels du milieu et, avec un peu de chance, trouver des partenaires producteurs pour la suite.

• Qu’est-ce qui t’a poussé à rejoindre la chaire et qu’en as-tu retiré ?

Pour être honnête, j’ai mis du temps avant de me décider à postuler à la Chaire, notamment parce que je n’étais pas encore sûr de la voie vers laquelle je voulais me diriger après l’ESSEC. Mais après en avoir discuté avec des amis qui l’avaient faite et m’être rendu compte des opportunités que cela pouvait m’offrir, notamment grâce aux rencontres lors des séminaires et des voyages, je n’ai plus hésité !

J’ai beaucoup appris sur le secteur des médias, que ce soit au cours des tables rondes du mercredi soir comme lors de la préparation de mon mémoire. Ce qui est d’ailleurs très enrichissant, c’est qu’on est amené à s’intéresser à toutes les dimensions du monde des médias, et pas seulement à celles qui nous ont attiré au moment d’intégrer la chaire.    

• Quel est ton meilleur souvenir de la chaire ?

C’est sûr que les voyages à Bordeaux, au festival Séries Mania et à Cannes ont été des expériences formidables, mais je dirais que l’un de mes meilleurs souvenirs a quand même été l’animation de la table ronde sur le sujet “Sport et Médias”, que j’ai eu beaucoup de plaisir à préparer avec l’un de mes camarades de chaire (Victor Cumer), d’autant que c’était la dernière de l’année.

• Quels seraient tes conseils pour les étudiants de la chaire ou ceux intéressés ?

Foncez, vous ne le regretterez pas ! Que vous vouliez travailler dans la musique, l’édition ou le cinéma, cela vous ouvrira mille et une portes, qui étaient jusque là fermées ou à peine entrebaillées. C’est aussi l’occasion de rencontrer plein de nouvelles personnes de votre promotion ou de celles d’en-dessous/ d’au-dessus, et si ça se trouve, vous aurez un jour l’occasion de travailler ensemble!

• Quelle est la question que tu aurais voulu qu’on te pose ? 

Je ne sais pas trop mais peut-être: “Qu’est-ce qui a fait naître ton intérêt pour le secteur des médias (ou le secteur cinématographique) ?”